« Les chiffres de la Commission des Comptes de l’Agriculture de la Nation (Ccan) présentés ce jour font ressortir pour les producteurs spécialisés en céréales et oléoprotéagineux un revenu annuel moyen 2013 de 22.100 € avant cotisations sociales de l’exploitant et impôt », explique l’Agpm et l’Agpb dans un communiqué. « Ce revenu est inférieur de plus de 20 % au revenu moyen de l’ensemble des exploitations (27.100 €) et il se situe parmi les plus bas revenus par orientation de production. »
« Cette situation est d’autant moins bien vécue que l’éventualité d’une amélioration est très improbable en 2014. D’une part, la nouvelle campagne céréalière s’annonce économiquement incertaine avec une évolution des prix que la perspective de récoltes mondiales confortables rend décevante. D’autre part, la forte réduction des soutiens européens prévue dans la nouvelle Pac commence à prendre effet dès cette année. »
« Les comptes de l'agriculture rappellent opportunément la réalité économique à laquelle sont confrontés les céréaliers. Face à des enjeux déterminants, ceux-ci sont résolument tournés vers l'avenir. Ils attendent des responsables politiques que, loin des considérations polémiques, ils intègrent effectivement ces données incontestables dans leurs décisions. En particulier, ils ne doivent pas rajouter de contraintes réglementaire infondées, notamment environnementales, mais au contraire desserrer l’étau. Il en va non seulement de l’économie des exploitations mais aussi du développement des filières dont elles sont la base », ont déclaré Philippe Pinta, président de l’Agpb, et Christophe Terrain, président de l’Agpm.
