Le prix des terres espagnoles poursuit sa baisse en 2012 (- 3 %), à 9.700 euros/ha, en dépit d’une hausse de 3 % de la Vac/ha. La baisse est plus marquée pour les prairies (- 7,2 %) que pour les terres arables (- 2,5 %). Elle atteint au total 12 % par rapport à 2007.
Les communautés autonomes de la moitié sud du pays sont les plus concernées, enregistrant une diminution quasi ininterrompue des prix depuis l’éclatement de la crise économique en 2007. L’Andalousie et la communauté de Valence enregistrent par exemple des baisses de 19 % et 30 % respectivement entre 2007 et 2012.
Le marché foncier espagnol est peu animé. Les prix, en baisse, restent toujours trop élevés pour un usage agricole, notamment sur la côte méditerranéenne et les îles (Canaries, Baléares). Les acquéreurs potentiels, notamment les jeunes, ne sont pas prêts à investir des montants élevés pour une exploitation dont la viabilité et la compétitivité ne sont pas garanties.
Face à ce blocage, le fermage se développe, ne nécessitant pas d’apports financiers aussi importants que l’acquisition. Certaines communautés autonomes envisagent la mise en place de banques de terres, favorisant la mise en relation entre propriétaires et exploitants. C’est le cas de l’Andalousie et de Valence, qui s’inspirent des banques déjà en place avant l’éclatement de la crise financière dans le nord du pays (Galice, Asturies).