Alors que la Vac/ha (1) perd 3 %, le prix des terres italiennes cède 0,1 % en 2012, pour s’établir à 20.000 euros/ha. C’est la première baisse enregistrée depuis vingt ans : elle concerne quelques régions septentrionales, connaissant jusqu’à présent une hausse ininterrompue (Lombardie, Trentin-Haut-Adige, Vénétie et Toscane). En valeur constante toutefois, le prix moyen national est en baisse depuis 2008.
Le marché foncier reste peu animé. En effet, la crise économique se poursuit et les conditions d’accès au crédit restent strictes, aussi bien pour les jeunes cherchant à s’installer que pour les agriculteurs souhaitant s’agrandir. De plus, les acquéreurs non agricoles se retirent, en partie découragés par la rentabilité incertaine du secteur, même si l’intérêt d’investisseurs, y compris étrangers, persiste en particulier pour des structures de grande taille à forte valeur agronomique. Enfin, la modification de la politique agricole, avec la réduction des soutiens aux revenus et le recentrage des paiements sur les seuls agriculteurs actifs, peut encourager certains agriculteurs (âgés ou semi-professionnels) à vendre leur foncier pour le mettre à bail, confortant par ailleurs la tendance à l’augmentation du fermage en Italie.
Toutefois, nombreux sont les investisseurs et les agriculteurs prêts à acquérir des terres dès que la baisse des valeurs sera suffisante.