« Les chantiers de récolte sont une nouvelle fois stoppés en ce début de semaine en raison des pluies. Les craintes qualitatives vont refaire surface », prévoit le cabinet Agritel dans une note, qui relève de très grands écarts de prix en fonction des qualités de blé, jusqu'à 30 euros/tonne.
De nouvelles pluies sont prévues par Météo France pour lundi et mardi.
La fraîcheur et les intempéries du début juillet ont déclenché des phénomènes de germination sur pied d'une partie des blés français, ce qui dégrade leur teneur en amidon, essentielle à la transformation en farine. Ces blés sont encore utilisables pour l'alimentation du bétail, mais cette qualité dite « fourragère » s'achète moins cher que la qualité « meunière ».
Ce problème de qualité « pourrait engendrer de fortes variations ponctuelles » sur Euronext, estime Agritel.
En revanche, la quantité devrait être au rendez-vous, avec des rendements qui semblent globalement bons.
Bruxelles estime que la récolte européenne de blé devrait atteindre 137,5 millions de tonnes cette année. Pour le maïs, la Commission européenne a revu ses prévisions à la hausse, à 70,8 millions d'euros.
Dans la région de la mer Noire, la récolte progresse grâce à une météo favorable, « même si le retard par rapport à l'année passée observé depuis le début de la récolte reste d'actualité en Ukraine comme en Russie.
Mais en Ukraine, « le ministre de l'Agriculture estime que 500 à 550.000 tonnes de productions de céréales ont été perdues du fait du conflit dans l'Est », rapporte Damien Vercambre d'Inter-Courtage.
Sur le plan commercial, la Turquie a acheté 165.000 tonnes de blé.
Sur Euronext vers 12h45 (10h45 GMT), la tonne de blé perdait un euro, à 178,75 euros sur l'échéance de novembre et 179,50 euros sur celle de janvier. Le marché était actif, avec près de 11.000 lots échangés.
En France, sur le marché physique, le blé perdait un euro et le maïs restait stable.
