Nouveaux heurts autour du déboisement

Gérard Onesta (Eelv), vice-président du conseil régional de Midi-Pyrénées présent sur le site mercredi après-midi et interrogé par téléphone a lancé « un appel solennel à Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, pour qu'elle décide un moratoire, alors que les grosses machines entrent en action et créent une situation irréversible ». Les militants écologistes, dont le nombre a parfois atteint 200 personnes sur le site, ont érigé mercredi de nouvelles barricades pour empêcher l'arrivée des matériels d'abattage lourds tandis que des agriculteurs sympathisants les appuyaient en gênant l'accès de la zone avec leurs tracteurs.

« Cela n'a pas suffi : les tracteurs ont été déplacés par les gendarmes mobiles », a déclaré le porte-parole du collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, Ben Lefetey. « Deux barricades ont été reprises par l'escadron mobile. Le déboisement se poursuit », a indiqué de son côté la gendarmerie du Tarn.

L'opération a donné aussi lieu mardi et mercredi à un combat de communiqués entre les tenants du projet, dont la mairie de Lisle-sur-Tarn, et les soutiens des opposants. La maire de Lisle-sur-Tarn, Marie-Line Lherm, « en appelle au calme » de toutes les parties, dans un communiqué concentrant toutefois ses critiques sur les opposants. « Les riverains sont excédés par les agissements d'individus violents, cagoulés et armés » souligne-t-elle, en précisant que « les habitants des communes concernées se sont exprimés par écrit ou oralement dans le cadre de l'enquête publique, et cela de manière majoritairement favorable » au barrage.

En revanche, France Nature Environnement Midi-Pyrénées et Nature Midi-Pyrénées s'associent au collectif du Testet pour souligner que « des recours juridiques sont toujours en cours » et pour qualifier de « farce », « l'exemplarité environnementale » du projet revendiquée par le Conseil général et la préfecture du Tarn.

Au niveau national, Europe Écologie - Les Verts exprime « tout son soutien » aux opposants à ce « projet désuet qui répond à la logique d'une agriculture productiviste ». Gérard Onesta estime qu'un moratoire est d'autant plus indispensable que « le tribunal administratif doit se prononcer dans les prochains jours sur la légalité de l'arrêté préfectoral autorisant le déboisement ». Selon lui, « Ségolène Royal a entre les mains la possibilité d'une sortie de crise immédiate ; si elle ne le fait pas, elle sera comptable de ce carnage écologique ». 

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