Depuis 2011/2012, le Cetiom conduit des essais au champ pour comprendre pourquoi les agriculteurs peinent à maîtriser les infestations de charançons du bourgeon terminal, en particulier dans l’Aube et le Berry.
Des essais de suivis de vol et de stratégies de traitement ont été mis en place, jusqu’à cette campagne, exclusivement dans l’Aube et le Berry. « Quelle que soit la date de traitement, les traitements à base de pyrèthres ont montré des efficacités faibles qui ne peuvent être expliquées uniquement par les vols échelonnés. »
En parallèle, des tests de résistances ont été conduits au laboratoire de Grignon sur des insectes collectés par les équipes de l'institut ou par des organismes partenaires (Axereal et Syngenta) dans les départements de l’Allier, de l’Aube, de l’Yonne, du Jura, du Loiret et du Cher. « Ces premiers tests révèlent des différences de mortalités fortes pour une même dose de référence selon la provenance des populations testées. Les insectes les plus résistants proviennent du Centre, et dans une moindre mesure, de l’Aube et du Jura.
Le nombre de test est trop faible pour avoir une idée précise des niveaux de sensibilité dans les régions étudiées et encore moins à l’échelle nationale mais ces premiers résultats n’en sont pas moins inquiétants. »
Inutile de réintervenir en cas d'échec
« D'un point de vue pratique, prévient l'institut, si des pertes d’efficacité sont observées au champ dans certains secteurs, il est totalement inutile de réintervenir (voire d’intervenir) ou d’augmenter les doses d’insecticides, au risque de sélectionner des insectes encore plus résistants et de tuer la faune auxiliaire. Le Proteus ne se révèle pas plus efficace. Il n’y aucune alternative possible pour un contrôle chimique avec d’autre familles d’insecticides. La seule parade aujourd’hui dans ces secteurs est de soigner le mieux possible l’implantation. »