Au 1er décembre 2014, selon les estimations d'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture, la sole de céréales d'hiver atteindrait 7,1 millions d’hectares en 2015, soit 2 % de plus qu’en 2014. Les semis se sont réalisés dans de bonnes conditions et précocement dans la plupart des régions.
La sole de blé tendre d’hiver atteindrait 5,1 millions d’hectares, en augmentation par rapport à l’année dernière et à la moyenne 2010-2014. Les surfaces s’étendraient dans la plupart des régions françaises et notamment en Lorraine (+ 18 %). En Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon, la sole de blé tendre reculerait, probablement au bénéfice du blé dur. Les semis ont débuté précocement cette année. Fin novembre, 99 % des semis seraient réalisés, contre 89 % à la même date l’année dernière et 96 % il y a deux ans.
Blé dur d’hiver : reprise de la sole mais toujours inférieure de 20 % à la moyenne quinquennale
Après deux années de baisse sensible, la sole de blé dur augmenterait de 10 % en 2015. Depuis septembre, le rapport de prix entre le blé tendre et le blé dur est favorable au blé dur. La différence de prix doit être suffisante pour compenser la différence de rendement afin de rendre la culture attractive. Lors de la période des semis de blé – de septembre à novembre - le rapport de prix entre le blé dur et le blé tendre est passé de 1,3 en 2013 à 2,2 en 2014. Les surfaces de blé dur resteraient néanmoins largement en dessous de la moyenne 2010-2014. En Midi-Pyrénées, la sole augmenterait de 18 % sur un an.
Avec 1,3 million d’hectares, la sole d’orge d’hiver progresserait légèrement par rapport à l’année dernière. Elle serait 13 % au-dessus de la moyenne 2010-2014. Les surfaces de triticale perdraient 6.000 hectares. La sole reculerait de 14 % dans les Pays de la Loire en 2015 après une nette progression en 2014.
Colza d’hiver : léger recul de la sole
La sole de colza baisserait légèrement en 2015 après la forte reprise de 2014. Elle serait inférieure à la moyenne 2010-2014. La sole reculerait en Champagne-Ardenne, en Bourgogne et en Picardie. Elle augmenterait en Lorraine et en Poitou-Charentes.