« C'est principalement la spéculation qui anime le marché », a jugé Jack Scoville de Price Future Group. « Manifestement, des gens prennent leurs profits, mais il n'y a pas d'actualité, rien de nouveau sur la météo (aux Etats-Unis), pas d'inquiétudes sur la production... et presque tout le monde est en congés. » A plus long terme, « la météo est très bonne en Amérique du Sud, ce qui annonce d'importantes récoltes et une forte concurrence » l'an prochain pour les producteurs américains, a-t-il ajouté.
« Qui voudrait acheter, avant un jour férié et deux séances au cours desquelles les volumes devraient être très peu élevés ? », ont renchéri les experts d'Allendale, peu après l'ouverture des échanges, qui se sont achevés à 18h00 GMT, une heure et demi plus tôt qu'à l'ordinaire. Depuis la fin de semaine dernière, la principale nouvelle, sur le marché des céréales, reste la décision par les principaux exportateurs agricoles de Russie, de cesser leurs achats auprès des producteurs, afin d'enrayer la flambée des prix du blé causée par la chute du rouble.
Cependant, « depuis deux semaines, il y a des rumeurs sur d'éventuelles restrictions des exportations » par Moscou, ont rappelé les experts d'Allendale. « Maintenant que les exportateurs prennent les choses en main, tout cela, c'est de l'histoire ancienne. » Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, a fini la séance à 4,0775 dollars contre 4,1400 dollars mardi (-1,53%). Le boisseau de blé pour la même échéance, le contrat le plus actif en ce moment, s'est établi à 6,1150 dollars contre 6,3550 dollars à la dernière clôture (-3,78%). Le boisseau de soja pour livraison en mars, là aussi le contrat le plus échangé, a atteint 10,3525 contre 10,4575 dollars mardi (-1,00%).