Le marché est en voie de « stabilisation, alors que l'Algérie, l'un des principaux clients de la France, recherche des offres pour avril » sur du blé, a expliqué à l'AFP Damien Vercambre de la société Inter-Courtages. Le volume total de cet achat est pour l'instant inconnu, mais pourrait grimper jusqu'à « 400 à 500.000 tonnes » en fonction des offres qui seront faites à Alger, selon Damien Vercambre. La France a « de grandes chances » de remporter une partie du contrat, estime-t-il. Les résultats de cet appel d'offres devraient être connus entre mardi et jeudi, selon différentes estimations.
Les Européens attendent aussi de voir le comportement des cours à la Bourse de Chicago, qui doit rouvrir ce mardi après le jour férié dédié à Martin Luther King. Côté maïs, les cours ont du mal à repartir à la hausse, car les fortes chaleurs de ces dernières semaines en Argentine devraient s'atténuer, « avec des pluies annoncées qui devraient soulager les cultures de maïs en pleine pollinisation », analyse le cabinet Agritel dans une note. La pollinisation est un stade crucial du développement du maïs. Si la plante reçoit trop de chaleur pendant cette période, elle risque de ne pas développer de grains. « Mais les semis de maïs sont très étalés (en Argentine). Une partie seulement a été touchée » par la sécheresse, souligne Damien Vercambre.
A surveiller également, la baisse des températures dans les pays du pourtour de la mer Noire, qui se poursuit. Les analyses divergent sur le risque potentiel pour les cultures, certains estimant que la neige est suffisamment épaisse pour les protéger, d'autres qu'elle pourrait être trop mince. Vers 12h30 (11h30 GMT), le blé gagnait 25 centimes à 191 euros sur l'échéance de mars et 50 centimes sur l'échéance de mai à 188,25 euros, dans un volume modéré d'environ 4.000 lots échangés. En France, sur le marché de gré à gré, les céréales étaient stables.