Prenons le cas d'une exploitation du Cher dans la petite région agricole Champagne Berrichone, pays de plaine ouverte qui s'étend sur un vaste plateau calcaire, légèrement ondulé et traversé par quelques vallées. L'assolement de l'exploitation se compose à 65 % de céréales à paille et pour le reste de protéagineux et colza.
Les sols sont argilo-calcaires avec un potentiel agronomique élevé (peu ou pas de pente, fertilité chimique élevée, risque de battance faible, situation hydromorphique saine). Les deux principales contraintes sont une réserve utile faible et un taux de matière organique moyen à faible (en diminution sur les quinze dernières années).
Dégradation des conditions en fin de cycle
Globalement à l'horizon 2050, les conditions de croissance automnales et hivernales auront plutôt tendance à s'améliorer pour les cultures d’hiver : disponibilité en eau, meilleure valorisation de l’azote, réduction du risque de gel. En revanche, le changement climatique devrait conduire à une dégradation marquée des conditions d'élaboration du rendement en fin de cycle, due aux stress hydrique et thermique. Cet effet pourrait être en partie compensé par une accélération et un décalage des cycles des cultures, qui interviendra partiellement de façon naturelle. Une dégradation des conditions d'implantation des colzas à l’automne est également probable compte tenu d'une sécheresse accrue des couches superficielles des sols.
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