
Lors de la préparation de la bouillie phytosanitaire, Arvalis-Institut du végétal conseille d’incorporer en dernier les correcteurs de carence, qui contiennent magnésium, manganèse et cuivre. « Attention, ils sont souvent la cause d’incompatibilités physiques. Or, celles-ci peuvent être lourdes de conséquences et entraîner une perte d’efficacité ou la formation de floculats susceptibles de boucher les buses et les filtres. Parfois, elles peuvent même rendre la bouillie inutilisable. »
Pour optimiser les conditions de mise en œuvre de la bouillie, la cuve principale doit être remplie aux deux tiers du volume final souhaité. « Plus la bouillie est concentrée, prévient l’Institut, plus les risques d’incompatibilité physique sont grands. » La cuve doit être maintenue sous agitation afin de faciliter la dispersion des différents produits et de maintenir l’homogénéité de la bouillie.
« La vanne d’incorporation est à fermer dès la fin de la procédure, sans quoi l’air s’introduit et de la mousse se forme pouvant occasionner un débordement de la cuve, donc une pollution si le contenu tombe au sol. Pour éviter la mousse, les produits devraient être systématiquement incorporés par un tuyau au fond de la cuve. »
Si malgré ces précautions, les anti-mousses présents dans les produits commerciaux sont insuffisants, il est possible d’en ajouter. « Ce type de spécialité se répartit à la surface de la bouillie. Il modifie la tension superficielle de l’eau et empêche ou réduit la formation de mousse. » La pulvérisation doit être effectuée dans l’heure, la dégradation des matières actives en solution pouvant être rapide.