En France, les ammonitrates et l’urée sont les deux engrais azotés simples solides les plus utilisés. Selon l'Unifa, en 2013, la part de l’urée a augmenté en moyenne de 0,5 % par an sur les 10 dernières années.
Un réseau de douze expérimentations pluriannuelles comparant les deux a été mené de 2002 à 2012. La succession culturale commune est du type colza-blé-orge. Les résultats portent sur des variables de rendement, de qualité et de quantité d’azote absorbé par la culture.
L’ammonitrate est mieux utilisé avec un gain de 5 points du coefficient apparent d’utilisation et de 4 % en moyenne du rendement. La comparaison ammonitrate/urée l’année de récolte de la culture est donc, en moyenne, en faveur de l’ammonitrate. La meilleure efficacité de l’ammonitrate permet en moyenne un gain de rendement et d’absorption d’azote pour toutes les cultures. Elle se retrouve sur la qualité des produits récoltés : augmentation de la teneur en protéines des grains de céréales et colza et diminution corrélative de la teneur en huile avec l’ammonitrate.
Ces essais permettent de mettre également en évidence un effet inédit : l’arrière-effet de la forme d’azote utilisée sur les cultures précédentes. L’effet d’une utilisation répétée du même engrais (défini par le terme « système ammonitrate » ou « système urée ») accentue ainsi les écarts entre les engrais.