Sur le marché à terme de Chicago, les cours de l’avoine ont atteint des niveaux sans précédent (+ 45 % depuis janvier), étayés par les problèmes logistiques qui affectent les exportations depuis le Canada, principal fournisseur d’avoine des États-Unis.
L’avoine est utilisée principalement en alimentation animale. Si le débouché traditionnel est le secteur des équidés, on note actuellement une demande inhabituelle de la part des éleveurs de porc. L’incorporation d’avoine dans les rations est, en effet, préconisée pour combattre l’épidémie de diarrhée porcine qui sévit actuellement aux États-Unis. En raison de l’impossibilité pour les transformateurs américains de se procurer de l’avoine canadienne, certains moulins n’ont plus que 20 jours d’approvisionnement. Cette situation crée une opportunité de marché pour l’UE, premier producteur mondial.
Au 18 février, selon le Cic, les États-Unis se seraient approvisionnés en avoine communautaire à hauteur de 136.000 t (Finlande et Suède principalement), soit une hausse de 162 % par rapport à 2013. Une inversion des cours s’amorce cependant sur le marché nord-américain, alors que le gouvernement canadien a imposé aux deux principales compagnies de chemin de fer, le 7 mars, l’expédition de 500.000 t de céréales chacune par semaine afin de désengorger les silos.