Cette conférence s’inscrit dans la volonté de faire partager les expériences des pionniers des Giee pour mieux les développer dès que la loi d’avenir de l’agriculture sera définitivement adoptée.
« Nous souhaitons partager les expériences afin que les agriculteurs français s’engagent dans l’agro-écologie », a déclaré Catherine Geslain, directrice générale des productions agricoles, agroalimentaires et des territoires.
La double performance écologique et économique s’appuiera, entre autres, sur les dernières connaissances agronomiques pour que les agriculteurs soient performants avec moins d’intrants.
Durant les cinq tables rondes organisées, les agriculteurs invités ont présenté leur projet de groupement d’intérêt en répondant à cinq questions :
- Comment améliorer et maintenir la performance économique ?
- De quel accompagnement les agriculteurs ont-ils besoin pour organiser et constituer des Giee ?
- Comment les acteurs et les filières peuvent-ils aider à trouver des débouchés ?
- Quelles sont les aides mobilisables et les partenariats possibles pour financer le projet ?
- Comment faite évoluer l’enseignement agricole vers la double performance écologique et économique ?
460 porteurs de projets
Le ministère de l’Agriculture se réjouit que 460 porteurs de projets regroupant 3.600 agriculteurs aient répondu à l’appel lancé il y a quelques mois.
Parmi les exemples de Giee présentés ce 2 avril, citons celui des 37 éleveurs en zone Aop Comté. Ils ont développé un plan visant à lutter contre la propagation des campagnols et à renforcer l’autonomie de leurs élevages en protéines végétales. Le projet de leur groupement valorise des pratiques culturales restaurant l’alternance pâturage/fauchage et la production de légumineuses et de plantes fourragères sur des prairies permanentes. Les éleveurs ont été autorisés à les remettre en culture en les inscrivant dans une nouvelle rotation appropriée. Ce plan évitera aux éleveurs de subir des pertes fourragères de plusieurs dizaines de milliers d’euros en raison des ravages occasionnés par les rongeurs incriminés.
En Loire-Atlantique, quatre polyculteurs-éleveurs en Cuma ont souhaité associer, à des techniques culturales simplifiées, des productions de légumineuses pour réduire leurs charges d’exploitation.