« Il est urgent de soustraire les biocarburants et les autres énergies issues de la biomasse, comme le biométhane, de cette taxation écologiquement illogique et en contradiction avec la réglementation européenne », demandent dans un communiqué les producteurs de maïs (AGPM), de blé (AGPB), de betteraves (CGB), d'oléagineux (Fop), les industriels de l'alcool et du bioéthanol (SNPAA) et Esterifrance (transestérificateurs d'huiles végétales).
« La Contribution énergie climat est une taxe carbone (...) même si elle n'en porte pas le nom », estiment-ils. Or, « les plantes à l'origine des biocarburants, comme toutes les plantes, captent dans l'atmosphère le CO2 pour construire leur matière organique. C'est ce CO2 précisément qui est émis au pot d'échappement, lors de la combustion du biocarburant. Il ne contribue donc pas à l'effet de serre », jugent-ils.
La contribution climat énergie (CCE) est une taxe carbone revisitée qui va monter en puissance d'ici 2016 pour financer une diminution du coût du travail. Il s'agit d'augmenter progressivement les taxes intérieures sur la consommation des produits énergétiques polluants, en fonction de leurs émissions de CO2. La mesure doit rapporter 340 millions d'euros en 2014, avant une montée en puissance à 2,5 milliards en 2015 et 4 milliards en 2016.