Sur la bourse Euronext, la tonne de blé s'appréciait en moyenne de 3 euros et celle de maïs gagnait un peu plus d'un euro.
Un mouvement similaire était observé aux Etats-Unis en cotation électronique à la bourse de Chicago, avec le blé américain dopé par les craintes de grand froid sur les plaines, selon Arnaud Saulais, analyste chez Starsupply Commodity Brokers.
D'autant que l'euro a brièvement atteint son plus bas niveau en neuf ans face au dollar, souligne-t-il, stagnant toujours en fin de matinée à 1,1922 dollar, contre 1,2002 dollar vendredi soir.
Sur Euronext en fin de matinée (12h30, 11h30 Gmt), la tonne de blé cotait 201,25 euros (+ 3,25 euros) sur l'échéance la plus courte et 20,25 sur celle de mars (+ 3,25). Pus de 4.000 lots avaient été échangés.
Le maïs gagnait 1,25 à 158 euros la tonne sur l'échéance en cours, mais 4,25 à 165,50 euros la tonne sur celle de mars/janvier.
Pas de doute, assure Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux et Associés : « Le complexe céréalier reste orienté à la hausse, porté par la chute de l'euro et par l'instauration de la taxe russe à l'exportation » qui entrera en vigueur le 1er février.
La mesure annoncée fin décembre vise à protéger le marché intérieur alors que l'effondrement du rouble pousse les producteurs russes à vendre leur blé à l'étranger.
Elle s'annonce bien sûr « favorable au blé français sur le marché international. Même si on a déjà bien vendu, les stocks restent encore importants » reprend M. de Saint-Denis.
Pour autant, le marché hexagonal reste calme : « C'est une reprise en douceur : les opérateurs reprennent leurs postes mais sont en réunion, c'est toujours comme ça » après les fêtes, constate M. de Saint-Denis.
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