Le marché européen « a partiellement suivi le plongeon » de la Bourse de Chicago dû aux « chiffres de production élevés » publiés mercredi par le gouvernement américain, explique Arnaud Saulais, de Starsupply Commodity Brokers. En parallèle, la Russie a remporté le dernier appel d'offres égyptien, en proposant un prix plus bas pour ces 60.000 tonnes de blé que ses concurrents, rapportent les analystes.
De son côté, le Maroc, qui importe régulièrement du blé européen, a décidé « de conserver la taxe à l'importation de blé tendre jusqu'à 2016 », pour « favoriser le marché local » où la production s'annonce abondante, explique le cabinet Agritel dans une note. Ces éléments rendent le blé européen moins attractif et font baisser les prix.
La Syrie a par ailleurs lancé un appel d'offres pour 150.000 tonnes de blé, « avec un paiement sur une ligne de crédit iranienne », rapporte Damien Vercambre, d'Inter-Courtage. Les prix du maïs souffrent aussi des bonnes prévisions de récolte, avec des estimations revues à la hausse par le Brésil, souligne Agritel.
Sur Euronext, vers 15h00 (13h00 GMT), la tonne de blé gagnait 25 centimes sur l'échéance de septembre à 180,50 euros, ainsi que sur celle de décembre à 182,25 euros. Près de 10.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 25 centimes sur l'échéance d'août à 163,50 euros et un euro sur celle de novembre à 163,50 euros. Environ 150 lots avaient été échangés.