2015 est une très mauvaise année pour le tournesol de la grande moitié est de la France. En effet, la moyenne des rendements sur la région avoisinent les 20-22 q/ha, soit 20 % de moins que pour la campagne 2014 déjà jugée très moyenne. « Certains producteurs considèrent que l'on a atteint le point le plus bas en matière de productivité », témoigne Terres Inovia.
En Champagne-Ardenne, les rendements varient de 10 q/ha à plus de 30 q/ha avec une moyenne de 20 q/ha au sud de la région et plutôt 22-23 q/ha ailleurs. Le rendement moyen en Lorraine devrait se situer légèrement en dessous de 20 q/ha. Les meilleures parcelles affichent un rendement de 25 à 30 q/ha, rarement plus. Les plus affectées par les conditions climatiques plafonnent à 12-15 q/ha. Les rendements sont également décevants en Bourgogne et Franche-Comté avec 20 q/ha en moyenne. Ils sont toutefois extrêmement variables : de 28 à 30 q/ha pour les meilleurs, 6-10 q/ha pour les pires. L'Auvergne et Rhône-Alpes seraient, d'après Terres Inovia, légèrement au-dessus avec des rendements moyens régionaux estimés à 22 q/ha.
Toutefois, malgré ces faibles rendements, la marge du tournesol ne serait pas catastrophique selon les retours des agriculteurs. En effet, les niveaux de charges opérationnelles sur cette culture restent inférieurs à 300 €/ha pour des prix de vente supérieurs à 400 €/t de graines oléiques.
Dans le sud-ouest, les récoltes se sont déroulées sur tout le mois de septembre, entrecoupées par les averses de fin d’été, avec un rendement moyen qui devrait se situer aux alentours de 20 q/ha. Cette moyenne masque les situations extrêmes avec de nombreuses situations autour de 15-18 q/ha (boulbènes et argilo-calcaires superficiels) et un nombre limité de parcelles où les rendements atteignent régulièrement 25 à 30 q/ha. Les quelques situations à plus de 40 q/ha, en façade atlantique et sur la bordure pyrénéenne sont parmi les meilleures. Cette année, exceptionnellement les semis tardifs, qui ont bien valorisés les pluies d’août, affichent globalement des rendements légèrement supérieurs. Les situations irriguées obtiennent de bons résultats et confirment que l’irrigation est une opportunité très bien valorisée par des gains très souvent compris entre 7 et 10 q/ha/100 mm.
