Le ministre russe de l'Economie Alexeï Oulioukaïev « participera aux consultations tripartites entre la Russie, l'Ukraine et l'UE », qui se tiendront le 21 décembre à Bruxelles, a déclaré dans un communiqué le ministère russe de l'Economie.
L'objectif de ces discussions, dont le dernier round a eu lieu le 1er décembre, est de permettre l'entrée en vigueur au 1er janvier prochain d'un accord global de libre-échange entre l'Ukraine et l'UE sans qu'il n'y ait de mesures de rétorsion de la part de la Russie.
Les responsables russes ont déjà jugé qu'un accord était très peu probable avant le 1er janvier, date prévue de l'entrée en vigueur de cet accord, ce qui devrait entraîner l'introduction en représailles d'un embargo russe sur les importations alimentaires ukrainiennes. « Le président Vladimir Poutine a demandé de prolonger les discussions "dans l'espoir que nous réussissions à trouver un accord d'ici le 1er janvier 2016" », a expliqué le ministère russe.
Moscou combat avec véhémence cet accord de libre-échange qui va soustraire encore davantage l'Ukraine à son influence, jugeant qu'il sera néfaste pour l'économie russe.
Elle estime devoir « défendre son marché contre l'arrivée incontrôlée de marchandises de pays tiers, en premier lieu de l'Union européenne, via le territoire ukrainien », comme l'a expliqué M. Oulioukaïev à la mi-novembre.
Bruxelles conteste que l'accord commercial puisse avoir pour effet d'inonder l'économie russe de produits européens et a organisé depuis novembre 2013 une vingtaine de réunions avec la Russie et l'Ukraine dans l'espoir d'apaiser ces craintes.