Le gouvernement américain a revu à la baisse ses prévisions de surfaces de blé pour 2016, faisant grimper temporairement les prix à la bourse de Chicago. Globalement, le rapport de l'USDA (ministère américain de l'agriculture) contenait seulement « quelques révisions et ajustements » qui ont provoqué une vague d'achats des fonds spéculatifs « ayant tiré le marché vers le haut le temps d'une séance », estime Damien Vercambre d'Inter-Courtage. L'offre mondiale de blé reste pléthorique : l'USDA a d'ailleurs réévalué à la hausse les stocks mondiaux, qui atteignent le niveau record de 232 millions de tonnes, soit près de 10 % de plus que le précédent record établi l'an dernier.
La production mondiale de maïs a été revue à la baisse à cause de la sécheresse en Afrique du Sud, qui fournit habituellement en maïs ses voisins d'Afrique australe, ainsi qu'aux Etats-Unis, où les rendements sont un peu moins bons que prévus. Mais ces éléments ne suffisent pas à faire remonter les prix, car les stocks de maïs restent eux aussi très élevés.
Sur le plan climatique en Europe, « les blés d'hiver, qui bénéficiaient jusqu'à présent de conditions favorables, pourraient rencontrer leurs premiers problèmes » ce week-end car une vague de froid est prévue, estime Damien Vercambre.
Sur Euronext vers 11 h 40 (10 h 40 GMT), la tonne de blé perdait 75 centimes sur l'échéance de mars à 170 euros et un euro sur celle de mai à 175,25 euros. Plus de 3.000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 1,25 euro sur l'échéance de mars à 158,25 euros et 1,50 euro sur celle de juin à 166,25 euros. Moins de 50 lots avaient changé de main.