Comme les autres marchés financiers, les marchés à terme de matières premières, notamment agricoles, sont très affectés par la chute actuelle des cours du pétrole. L'euro a perdu un peu de terrain face au dollar mardi, les cambistes digérant les chiffres de la croissance chinoise en 2015, au plus bas depuis 25 ans, et des données sur l'inflation en zone euro. Cette dépréciation de l'euro profite aux céréales européennes, qui deviennent moins chères sur le marché mondial et donc plus attractives, favorisant une hausse des prix.
En France, le cabinet Agritel note un « afflux de ventes » de blé, alors que beaucoup d'agriculteurs évitaient depuis plusieurs mois de mettre leur récolte sur le marché dans l'espoir que les prix remontent. Il s'agit d'une « sorte de capitulation des producteurs stockeurs », qui s'expliquent par « les craintes de se retrouver avec des stocks difficilement gérables à l'aube de la récolte 2016 conjuguées à des besoins de trésorerie », analyse Agritel.
Côté maïs, les stocks français déjà importants risquent de s'alourdir davantage à cause du gel de production de plusieurs mois décrétés dans les élevages de palmipèdes du Sud-Ouest pour lutter contre la grippe aviaire. « Cela induit que les éleveurs ne pourront plus remplir leur bâtiment avant la fin du mois de mai. Dans ce contexte, cela devrait entraîner une baisse de la consommation d'environ 100.000 tonnes de maïs », estime le cabinet Offre et Demande Agricole (ODA).
Sur Euronext vers 14 h 30 (13 h 30 GMT), la tonne de blé gagnait 1,25 euro sur l'échéance de mars à 166,75 euros et un euro sur celle de mai à 172 euros. Près de 14.000 lots avaient été échangés.
Le maïs gagnait 50 centimes sur l'échéance de mars à 156 euros et 1,50 euro sur celle de juin à 164,25 euros. Près de 1.300 lots avaient changé de main.
