La remontée de l'euro face au dollar cette semaine rend les céréales européennes moins compétitives sur le marché mondial. On note pourtant « une bonne activité sur les ports » français d'exportation de blé, Rouen et Dunkerque, probablement grâce à l'achat cette semaine par l'Algérie d'une quantité importante de blé français, note Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés.
Un appel d'offres de l'Egypte, 1er importateur mondial, est en cours ce vendredi, « auquel les exportateurs devraient être nombreux à chercher à répondre », estime le cabinet Agritel. Néanmoins, l'attitude de l'Egypte « reste un gros point d'interrogation » pour les négociants, car le gouvernement « n'a toujours pas clarifié » sa position sur le taux maximal d'ergot (maladie du blé), qu'il accepte dans ses cargaisons, estime Edward de Saint-Denis.
Les opérateurs surveillent les conditions climatiques aux Etats-Unis, où une vague de froid est attendue ce week-end sur des zones de culture du blé » qui, a priori, ne disposent plus d'une protection neigeuse suffisante », explique par ailleurs Damien Vercambre d'Inter-Courtage. Mais l'inquiétude reste toute relative et n'a pas d'effet sur les prix pour le moment.
Côté maïs, « le marché est très calme, avec peu d'exportations. Des stocks importants sont en train de se constituer dans le Sud-Ouest en raison de l'épidémie de grippe aviaire », qui rend moins importants les besoins des élevages de palmipèdes en nourriture pour leurs animaux, souligne Edward de Saint-Denis.
Sur Euronext vers 14 h 30 (13 h 30 GMT), la tonne de blé perdait 1,25 euro sur l'échéance de mars à 157,50 euros et 75 centimes sur celle de mai à 164 euros. Environ 15.000 lots avaient été échangés.
Le maïs perdait 50 centimes sur l'échéance de mars à 152 euros et sur celle de juin à 158,50 euros. 380 lots avaient changé de main.
Sur le marché physique français, blé, maïs et orge perdaient chacun un euro.