Pour la première fois, les cultures OGM reculent dans le monde

Vingt ans après la première commercialisation d'une plante génétiquement modifiée en 1996, les surfaces cultivées en OGM atteignent près de deux milliards d'hectares. Mais « après 19 ans de croissance annuelle consécutive » elles ont reculé de 1 % selon le rapport d'une ONG spécialisée, ISAAA (International Service for the Acquisition of Agri-biotech applications), association plutôt favorable aux OGM.

Selon cette ONG, cette réduction « marginale » serait conjoncturelle et s'expliquerait par l'effondrement des cours de certaines matières premières agricoles comme le maïs (- 4 % en surfaces) ou le coton (- 5 %). Aussi cette diminution « est susceptible de s'inverser quand le niveau des prix s'inversera », écrit-elle.

Aux Etats-Unis, leader avec 39 % du total mondial, les surfaces OGM ont reculé de 2,2 millions d'hectares. Au Canada, 5e producteur de cultures transgéniques, les surfaces ont aussi reculé (de 0,6 million ha) en raison d'une diminution des surfaces en colza », insiste le rapport. En Afrique du sud, c'est la sécheresse sévère qui a fait reculer les surfaces de maïs OGM d'environ 70.000 ha, passant de 3 millions à 2,3 millions ha, la diminution la plus forte (- 23 %). Et la semaine dernière le Burkina Faso, seul pays d'Afrique de l'Ouest converti à l'agriculture bio-tech depuis les années 2000, a totalement renoncé au coton transgénique, assénant qu'il n'était pas rentable.

L'ISAAA rappelle cependant qu'en 20 ans les surfaces dédiées aux OGM ont « augmenté 100 fois » et concernent désormais 18 millions de fermiers dans 28 pays. Parmi eux, 20 sont en développement (54 % des superficies mondiales), dont le Vietnam, qui s'est lancé dans les OGM en 2015, ou Cuba depuis deux ans, alors que le Bangladesh a doublé ses surfaces. Cinq pays en développement - Brésil (2e derrière les USA), Argentine (3e), Inde (4e), Chine (6e) et Afrique du Sud (9e) - ont cultivé près de la moitié (48 %) des OGM mondiaux.

Pour les auteurs du rapport, « une réglementation coûteuse des plantes OGM reste la principale contrainte à leur adoption » dans les pays en développement. Ils accusent « les opposants aux OGM et aux nouvelles technologies » d'exiger ces réglementations pour empêcher les agriculteurs pauvres, « y compris en Europe, d'avoir accès à ces technologies. »

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