La Coordination rurale « espère que cette décision sonnera enfin comme une alerte salutaire aux oreilles particulièrement sourdes des gouvernants européens et des institutions de l'UE ».
Pour le syndicat, l'Union européenne est de plus en plus contestée et la Commission européenne « doit retrouver sa place de coordinatrice plutôt que de décideuse ».
Elle s'inquiète toutefois du sort des agriculteurs britanniques « sous perfusion des aides de la Pac » comme tous leurs homologues européens, appelant à faire cesser ce qu'elle qualifie de « dépendance perverse ». Pour cela, elle plaide pour une « réforme politique (et non technocratique) de modernisation de la Pac, vers davantage de régulation avec une réelle préférence communautaire pour retrouver des prix rémunérateurs ». Faute de quoi elle prédit que la guerre pour des prix toujours plus bas se poursuivra sans fin, aux dépens des agriculteurs et de l'idéal européen.
Enfin, elle invite l'Union européenne à « se ressaisir et se réforme sans délai, dans le respect de la volonté des citoyens ». « C'est la seule réponse acceptable au message de détresse et de lassitude profonde lancé par le peuple britannique. »
