« Les cours des matières premières agricoles sont allés trop bas d'un point de vue technique, et on assiste à quelques achats commerciaux », par opposition aux investisseurs spéculatifs, a résumé Dax Wedemeyer, de US Commodities. Il soulignait que ce rebond était surtout notable sur le marché du soja, qui avait perdu quelque 10 % depuis une semaine.
Le marché du blé, qui évoluait cette semaine au plus bas depuis 10 ans, semblait aussi en profiter, tandis que les prix du maïs, dont la chute est un peu moins marquée depuis le début du mois, sont restés déprimés. La résistance des cours agricoles risque de toute façon d'être vite mise sous la pression « de pluies censées tomber la semaine prochaine sur le centre de la Corn Belt », région américaine productrice de maïs et de soja, a prévenu M. Wedeweyer.
L'absence de sécheresse aux États-Unis plombe les cours agricoles
Les marchés agricoles avaient profité au printemps de paris sur le risque de sécheresse estivale aux États-Unis, dans l'idée que cela abîmerait les cultures, mais celles-ci se développent sans grand problème, ce qui plombe les cours depuis la fin juin. « La saison est maintenant trop avancée pour que l'on se préoccupe de risques sur les rendements », ont estimé dans une note les experts d'Allendale, rapportant de plus que les prévisions météorologiques à moyen terme laissaient attendre des températures et des précipitations normales en août. « Le marché va juger cela défavorablement », ont-ils conclu, avançant que seule la perspective d'un temps vraiment chaud et sec le mois prochain serait en mesure de relancer les marchés.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 3,4075 dollars contre 3,4425 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour septembre, lui aussi le plus actif, valait 4,1775 dollars, contre 4,1300 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 10,1250 dollars contre 10,0900 dollars précédemment.
