par l'élection de Donald Trump. (©Terre-net Média)
« Il y a deux forces opposées au travail : sur le court terme, nous avons de bonnes nouvelles sur les exportations malgré une hausse du dollar sur le marché des changes », a résumé Bill Nelson de Doane Advisory Services. La force du billet vert pourraient en effet pénaliser les produits américains en les rendant plus cher et donc moins compétitifs sur les marchés internationaux. Pour l'instant, cela n'a pas été le cas, le maïs et le soja américains profitant notamment de la faiblesse persistante de leurs principaux concurrents d'Amérique latine depuis une mauvaise récolte en début d'année à cause de conditions météorologiques défavorables. « Chaque jour de la semaine, nous avons eu une annonce d'une vente importante par le gouvernement américain pour au moins l'un des produits agricoles », a rappelé Bill Nelson.
Plus largement, dans ses chiffres hebdomadaires reflétant les ventes à l'étranger sur la semaine précédente, le ministère américain de l'agriculture (USDA) a fait état d'exportations correspondant aux attentes les plus élevées pour le blé et le soja, et même meilleures que prévu pour le maïs. Autre facteur, « un sentiment de calme est revenu sur les marchés agricoles et sur les marchés financiers après la volatilité créée la semaine précédente par l'élection inattendue de Donald Trump », a jugé Dewey Strickler de AG Watch dans une note. La semaine prochaine, « s'il y a des mouvements quelconques sur les marchés agricoles ce sera dû à des facteurs externes », a toutefois jugé Bill Nelson.
Peu d'actualités à cause de Thanksgiving
L'actualité propre au secteur agricole s'annonce en effet relativement pauvre et les volumes d'échanges devraient être modérés en l'absence de certains opérateurs de marché en vacances pour la période de Thanksgiving aux États-Unis, la Bourse de Chicago étant fermée jeudi. Dans ce contexte, le niveau du dollar pourrait jouer sur le marché agricole s'il évoluait fortement en fonction d'éventuelles annonces venant de Donald Trump ou de son équipe de transition. Les cours du pétrole sont eux susceptibles de varier au rythme des informations venant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur les tractations destinées à parvenir à une réduction de la production. En cas de mouvements importants, l'or noir pourrait entraîner les autres matières premières, notamment agricoles, dans son sillage.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, s'échangeait vendredi à 3,4550 dollars contre 3,4025 dollars en fin de semaine précédente (+ 1,54 %). Le boisseau de blé pour décembre, lui aussi le plus actif, s'échangeait à 4,0800 dollars, contre 4,0300 dollars auparavant (+ 1,24 %). Le boisseau de soja pour janvier, là encore le plus échangé, coûtait 9,9375 dollars contre 9,8600 dollars précédemment (+ 0,79 %).
