« Le marché du blé a avancé dans l'idée que la production australienne de la céréale va chuter de quelque 30 % par rapport à l'année dernière », a résumé Mike Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting. Une agence du département australien de l'agriculture a annoncé tabler sur une diminution drastique de la production de blé pour 2017/2018, face à des prévisions de temps sec qui pourrait nuire aux rendements. En revanche, « le dollar s'est mis à se renforcer, ce qui a poussé certains investisseurs à abandonner leur paris en hausse sur les marchés du soja (...) et du maïs», a remarqué M. Zuzolo.
La force du dollar, qui profite des spéculations sur une hausse des taux américains dès le mois prochain, est susceptible de nuire aux exportations américaine : les cours du maïs ont baissé tandis que ceux du soja ont mieux résisté en stagnant. Parmi les éléments plus favorables au marché de l'oléagineux, d'importantes précipitations perturbent toujours le transport de soja vers les ports au Brésil, au moment où s'achèvent les récoltes. « Ce n'est pas vraiment un problème susceptible d'agir sur le marché : ça se passe bien pour les cultures et ces délais ne seront que provisoires », ont minimisé dans une note les experts de la maison de courtage Allendale, reconnaissant toutefois que cette actualité pouvait apporter un « petit soutien » aux cours à très court terme.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, a terminé à 3,7850 dollars, contre 3,8075 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour mai, lui aussi le plus actif, valait 4,5850 dollars, contre 4,5350 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour mai, là encore le plus échangé, coûtait 10,3725 dollars, contre 10,3750 dollars précédemment.
