« La météo est restée le principal point d'attention du marché tout au long de la semaine », a remarqué Ryan Ettner de la maison de courtage Allendale. « On a commencé lundi avec des températures moins élevées qu'attendu dans les prévisions de la semaine précédente et on a continué avec l'arrivée de pluies et de températures plus fraîches toute la semaine », a-t-il ajouté dans une vidéo. Après une période particulièrement sèche dans le centre des États-unis, cette humidité est la bienvenue pour les cultures.
Pour la suite, « les prévisions anticipent encore à moyen terme des températures fraîches et des précipitations supérieures aux normales saisonnières dans toute la zone de production de maïs et de blé, dans l'Iowa, le Minnesota, l'Ohio, l'Illinois, l'Indiana, le Missouri », a relevé Bill Nelson de Doane Advisory Services. « Pour cette période de l'année, de juin à mi-juillet, alors que s'approche la pollinisation, c'est un temps quasi-idéal pour la production », a-t-il ajouté. Les inquiétudes pour les récoltes américaines de maïs et de soja se dissipant, « l'attention se reporte sur l'offre abondante au niveau mondial », a relevé M. Nelson en mettant en avant les bonnes récoltes effectuées au Brésil et en Argentine.
La qualité du blé américain n'a pas été aussi mauvaise depuis 1988
Les cours du blé ont aussi baissé par rapport à la semaine précédente. Mais ils sont montés lundi à leur plus haut niveau en un an et restent à un niveau élevé. « La météo n'a pas été bonne dans les régions où se cultive le blé de printemps, dans le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, dans le Montana, ainsi que dans le Manitoba et le Saskatchewan de l'autre côté de la frontière au Canada », a relevé Bill Nelson. « Aux États-Unis, la qualité des cultures n'a pas été aussi mauvaise depuis 1988. »
Le blé de printemps ne fournit qu'une petite part de la production dans le pays mais présente l'intérêt d'un taux de protéine élevé. Aussi les observateurs s'inquiètent de ne pas avoir suffisamment de blé de bonne qualité, ce qui pèse sur les divers blés échangés aux États-Unis. Le cours de la céréale est aussi maintenu par les inquiétudes sur le blé cultivé en Europe, en particulier en France et en Ukraine, « où une vague de chaleur pourrait affecter négativement la production », a remarqué M. Nelson.
La baisse du cours du pétrole pèse sur les matière premières agricoles
L'ensemble des matières premières a par ailleurs été affectée par la chute du prix du pétrole, tombé cette semaine à New York à son plus bas niveau depuis août. Les fonds qui misent sur des indices comprenant un panier de matières premières ont en effet tendance à en sortir quand le brut baisse trop, ce qui a pour effet mécanique de faire reculer le prix des produits agricoles.
Le boisseau de maïs (environ 2 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a clôturé vendredi à 3,5775 dollars contre 3,8400 dollars en fin de semaine précédente (- 6,84 %). Le boisseau de blé pour septembre, contrat le plus actif, a terminé à 4,7350 dollars contre 4,8150 dollars auparavant (- 1,66 %). Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 9,0450 dollars, contre 9,3900 dollars précédemment (- 3,67 %).
