« Les cours du maïs continuent d'être dominés par les problèmes de météo dans le Midwest, où on espère des pluies et des températures moins élevées », a commenté Jason Britt, un analyste de Central States Commodities, basé à Kansas City au Missouri. Le temps en cette période de l'année, durant laquelle s'effectue la pollinisation du maïs aux États-Unis, est crucial pour les rendements de la céréale. Les cours se montrent donc très sensibles aux prévisions météo et les investisseurs vivent au rythme de la publication des bulletins.
« Un certain nombre de zones souffrent toujours de la sécheresse », a ajouté Jason Britt. En début de semaine les investisseurs ont pris connaissance d'une légère dégradation de l'état des cultures aux États-Unis, qui a été particulièrement marquée dans le premier État producteur, l'Iowa.
Le blé a concédé un peu de terrain après avoir fortement progressé ces dernières semaines, les investisseurs privilégiant alors cette céréale au détriment du maïs. Pour Jason Britt, une inversion de tendance dans l'arbitrage entre ces deux produits agricoles en partie substituables a pesé sur le prix du blé. Par ailleurs, les moissons de blé d'hiver, qui représentent la plupart de la production, sont bien avancées et une partie de la récolte est d'ores et déjà mise à l'abri. La récolte du blé de printemps, dont les conditions de culture sont plutôt mauvaises cette année, n'a pas encore été effectuée.
L'état des cultures se dégradent aussi au Canada, en Russie et en Ukraine
« Les cultures mondiales sont également en difficulté, ce qui pourrait apporter du soutien au marché à terme cette semaine et au-delà », a estimé Jack Scoville de Price Futures. Il citait une détérioration de l'état du blé de printemps canadien, un temps trop sec et chaud en Australie et des rendements aléatoires en céréales en Russie et en Ukraine. En revanche, « les conditions semblent maintenant meilleures en Europe », a estimé l'expert de Price Futures.
Le boisseau de maïs (environ 2 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a clôturé mercredi à 3,9625 dollars contre 3,9075 dollars lundi. Le boisseau de blé pour septembre, contrat le plus actif, a fini à 5,0300 dollars contre 5,0375 dollars lors de la séance précédente. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, a terminé à 10,1250 dollars contre 10,0175 dollars auparavant.