« Cela peut être par exemple le fait qu'un industriel ou un distributeur sur un temps donné rogne sur une partie de sa marge pour créer ce fonds spécifique », a-t-il avancé auprès de la radio RTL. Ces contributions « serai(ent) ensuite redistribué(es) par exemple par un acteur public à des bénéficiaires qui aujourd'hui veulent faire émerger une filière en agriculture biologique », a-t-il précisé.
Au cours de l'été, Stéphane Travert a été exposé aux critiques du secteur bio, dont les organisations lui reprochent de ne pas avoir transféré assez d'aides européennes vers les exploitations concernées. Le ministre a décidé de faire passer un peu moins de 5 % de ces aides du « pilier 1 » de la Politique agricole commune (Pac, aides à l'hectare), vers le « pilier 2 » (développement rural, aide à l'agriculture de montagne, installation des jeunes agriculteurs, aide à la bio).
Mais, si le secteur bio a jugé la mesure insuffisante, elle a, à l'inverse, été jugée excessive par les céréaliers et la FNSEA - surtout bénéficiaires du pilier 1 -, qui ont évoqué un « hold-up budgétaire ».
Le ministère de l'agriculture est particulièrement scruté cette semaine, au moment où viennent d'être lancés les ateliers des Etats généraux de l'alimentation, destinés à couvrir toutes les problématiques du secteur et, notamment, de préparer la suite de la Pac européenne.