Les États-Unis, depuis plusieurs mois, ont du mal à être compétitifs sur le marché mondial face aux prix très bas pratiqués par les voisins de la région de la mer Noire (Russie, Ukraine, notamment). Des chiffres décevants sur les exportations de blé américain avaient déjà pesé sur les cours des matières premières agricoles à Chicago la semaine dernière. « Depuis le début de la saison en juillet, les exportations russes, alimentées par une récolte record cette année, ont atteint 15,6 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation d'un quart par rapport à l'an dernier », ont souligné les analystes de Commerzbank. À cela « s'ajoutent maintenant les discussions sur la récolte australienne, désormais disponible », a indiqué Dan Cekander de DC Analysis. « C'est une nouvelle source de concurrence sur le marché mondial. »
En cette fin de saison des moissons aux États-Unis, les prix du maïs ont de leur côté été tirés vers le bas par des facteurs techniques, selon le spécialiste. « Il reste trois jours avant que les contrats pour livraison en décembre ne soit physiquement livrables », a-t-il indiqué. « Or il reste encore beaucoup de positions ouvertes à écouler, ce qui fait pression sur les prix », a-t-il noté. Les cours du soja ont pour leur part profité d'interrogations sur la météo en Argentine, où se déroule actuellement la saison des semis. « Selon certaines prévisions météorologiques, on devrait avoir de la pluie dans les six à dix prochains jours. Selon d'autres prévisions, le temps devrait rester sec. Il y a débat », a noté Steve Georgy de la maison de courtage Allendale.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé lundi à 3,5175 dollars contre 3,5500 dollars vendredi à la clôture. Le boisseau de blé pour mars, là encore le contrat le plus échangé, a fini à 4,2825 dollars contre 4,3475 dollars avant le week-end. Le boisseau de soja pour janvier, contrat le plus actif, a clôturé à 9,9600 dollars contre 9,9325 dollars vendredi.
