Pendant son BTS et son master, Grégoire a envie de découvrir plein de choses, de vivre de nombreuses expériences. Il part en stage dans une société d’import/export entre l’Europe et l’Asie où il est ensuite embauché. Au fond de lui pourtant, il sait qu’il reprendra un jour une ferme. Il attend juste le bon moment. Ce sera trois ans plus tard, sur une structure située à côté de l’exploitation familiale en Normandie. Il y fait ses premiers pas dans l’agriculture jusqu’à ce que son père et son oncle commencent à parler retraite.
S'organiser/communiquer pour « gagner en efficacité et rentabilité »
Cela tombe bien : Grégoire et ses trois cousins veulent prendre la relève, ensemble. « J’ai vécu dans l’admiration de la dynamique à plusieurs familles autour d’un projet, insiste-t-il. La force, c’est l’équipe, le groupe. Chacun trouve naturellement sa place dans son talent mais tout le monde connaît l’entreprise. » Ainsi, la jeune génération rejoint l’ancienne au sein du Gaec et chaque nouvel associé y cultive son savoir-faire et son savoir-être en bonne entente, avant de devenir responsable d’un atelier.
« Faire passer ses idées en douceur, convaincre »
Céréales, lin, betteraves, patates, vaches allaitantes, porcs : le choix est vaste mais Grégoire choisit de s’occuper de commercialiser les pommes de terre, ayant bien conscience qu'« une fois le revenu assuré, il faut trouver des niches pour se différencier ». Grâce à son premier job dans le commerce international, il ne sera pas à court d'idées, ni d'arguments, pour négocier avec des grossistes de Rungis ou la grande distribution, et suivre l'évolution des tendances de consommation...
- La force vient de ses racines, de sa famille.
- Le passage de témoin entre générations est une étape fondamentale dans la réussite d’une entreprise agricole comme non agricole.
- La coopération permet d'être plus fort à plusieurs.
- Il ne faut pas hésiter à aller chercher ailleurs certaines compétences notamment en marketing et en packaging.
- La réussite de la multi-activité nécessite des savoir-faire pointus dans chacune d'elles.
- L'innovation est possible dans chaque exploitation : il faut y consacrer du temps et de l’énergie
- Le culot, s’il est professionnel, paie.
- Une 3e voie entre le conventionnel et le bio est peut-être une solution envisageable.

(© Editions France Agricole)
Retrouvez le témoignage complet de Grégoire dans le livre de Sylvie et Christophe Dequidt, Le tour de France des jeunes talents de l'agriculture, paru aux Éditions France Agricole.
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