Le baromètre agricole Terre-net Bva révèle que la moitié des agriculteurs ne seraient pas prêts à mettre la main à la poche pour financer des actions de communication auprès du grand public.
A l’idée de participer au financement d’une structure représentative et indépendante chargée de communiquer sur le métier d’agriculteur auprès du grand public, 49 % des agriculteurs disent tout simplement « non ». Mais ils sont tout de même 38 % à se dire prêts à contribuer au financement d’une telle organisation.
Le fiasco de l'Aficar
Une tentative douloureuse de création d’une telle structure a déjà été entreprise par le passé. L’Aficar, « Agence française d’information et de communication agricole et rurale », avait été créée en 2006 par Dominique Bussereau, alors ministre de l’Agriculture, au moment de la crise de grippe aviaire.
Financée par un « fonds de valorisation et de communication » alimenté dès 2003 par une dotation annuelle de 2 M€, l’initiative a été un fiasco total : le 11 septembre 2008, seulement deux ans après sa création, l’Aficar est dissoute par ses propres membres, faute de « conditions de financement suffisamment réunies ».
Depuis cet échec, différentes organisations agricoles, non représentatives de l’ensemble des agriculteurs, poursuivent leurs initiatives de communication. Parmi les actions d’envergure, citons Coop de France qui a lancé en 2014, une vaste campagne de promotion de la coopération agricole. Les coopératives participantes y ont mis les moyens : 4,5 M€ sur trois ans pour « sortir la coopération agricole de l’ombre ».