Le texte vise les supermarchés des 27 pays membres, en demandant de rendre obligatoire le don de leurs invendus alimentaires aux associations caritatives qui les réclament au lieu de les jeter ou de les détruire, comme c'est le cas en France depuis une loi votée il y a deux ans. Samedi, au jour anniversaire de la loi française votée le 3 février 2016, la pétition https ://www.change.org/p/mettons-fin-au-gaspillagealimentaire-en-europe-stopfoodwaste recueillait 1 000 100 signatures peu après 8 h 00. Elle avait été lancée simultanément en France et dans six autres pays (Grèce, Espagne, Allemagne, Belgique, Italie et Royaume-Uni).
Elle a été inspirée par le modèle des Initiatives citoyennes européennes (ICE) permises depuis 2012 et le traité de Lisbonne, accordant un droit de proposition politique à un rassemblement d'au moins un million de citoyens de l'UE venant d'au moins un quart des pays membres. Elle n'a qu'une portée symbolique, n'ayant jamais été enregistrée sur le site de l'Union Européenne. Son principal promoteur, le conseiller municipal de Courbevoie (Hauts-de-Seine, banlieue de Paris) Arash Derambarsh, l'a néanmoins remise, à 890 000 signatures, au Commissaire européen chargé de la sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis à Dusseldorf.
Hausse de 22 % en deux ans du nombre de repas distribués par les associations caritatives
Avec leur million de signatures, les promoteurs espèrent désormais convaincre le président français Emmanuel Macron de « déposer un projet de directive sur la table du Conseil européen » pour que l'UE étende la loi française dans toute l'Union, indique son texte. « En 2018, j'ai confiance, ce texte sera présenté par la France sur la table du Conseil européen » pour obliger l'ensemble du système de distribution européen à participer à l'effort anti-gaspillage alimentaire, a dit M. Derambarsh à l'AFP. « À l'Élysée, on m'a dit : on va le faire en 2018 », a-t-il affirmé.
En France, en deux ans, la loi a permis de faire augmenter de 22 % le nombre de repas distribués par les associations caritatives aux personnes qui ont faim, selon Geneviève Wills, présidente de l'antenne française du Programme alimentaire mondial, une agence humanitaire de l'Onu qui s'occupe de la sécurité alimentaire. Mme Wills a soutenu la pétition.