Le groupe Tereos, qui se présente comme le deuxième producteur sucrier mondial, implanté en Europe, Afrique, Asie et au Brésil, a également profité de la hausse des prix de vente du sucre en Europe (+ 69 % d'Ebitda pour la division sucre Europe, équivalent à l'excédent brut d'exploitation) et des prix de l'amidon (+ 118 % d'Ebitda pour la division amidon et produits sucrants), qui a permis de compenser la forte progression des prix des céréales et de l'énergie.
« Ces éléments compensent les faibles volumes de sucre produit, liés à la mauvaise campagne brésilienne et, dans une moindre mesure, à la campagne betteravière 2020-2021 qui avait été impactée par la jaunisse », a expliqué le groupe dans un communiqué. Tereos essuie une perte au niveau de sa division sucre international (- 9 % d'Ebitda), notamment liée à la baisse des volumes au Brésil, mais augmente de 47 % son Ebitda total annuel. En progression de 18 %, le chiffre d'affaires atteint près de 5,1 milliards de dollars.
« Ces résultats, soutenus par une conjoncture favorable en 2021, reflètent les effets du plan stratégique et de notre nouvelle politique commerciale orientée sur la valeur. Tout au long de l'exercice, des efforts de productivité et de baisse des coûts ont été réalisés », a déclaré Ludwig de Mot, nouveau président du directoire. Sa nomination en avril devait répondre à l'objectif de désendettement du groupe, dont la dette atteignait environ 2,5 milliards d'euros en mars 2021, soit plus de la moitié du chiffre d'affaires annuel de l'exercice 2020/21.
Au 31 mars dernier, la dette s'élevait à près de 2,387 milliards d'euros, soit une baisse de 5,7 % sur un an. Affecté par la hausse des prix des matières premières et de l'énergie, le groupe anticipe une augmentation de sa dette l'an prochain, mais maintient son objectif de réduire l'endettement net en dessous de 2 milliards d'euros à l'horizon 2024. Au cours de l'exercice écoulé, Tereos a cédé ses activités en Chine, au Mozambique, ainsi que ses parts dans la société Copagest, réalisant ainsi une plus-value totale de 96 millions d'euros. Un mouvement de cession d'actifs qu'il entend continuer avec la fermeture à venir de son activité en Roumanie.