Au Pays Basque, la CP veut montrer son « laboratoire de l’agriculture paysanne »

Josian Palach, Laurent Pinatel et Mikel Hirribaren, représentants nationaux de la Confédération paysanne. (©Terre-net Média)
Josian Palach, Laurent Pinatel et Mikel Hirribaren, représentants nationaux de la Confédération paysanne. (©Terre-net Média)

« C’est un congrès important ! » résume Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. Les 22 et 23  avril 2015, plus de 300 agriculteurs adhérents se réunissent à Saint-Jean-Pied-de-Port, pour débattre des orientations du syndicat et des actions que conduiront les représentants nationaux qui seront élus pour les deux ans qui viennent.

Sur le fond, pas question de changer de cap. La Confédération paysanne veut continuer à défendre un « modèle d’agriculture paysanne » viable et vivable. « Nous continuerons à montrer qu’il existe des alternatives possibles à l’industrialisation de l’agriculture », explique le syndicaliste à la veille du congrès.

« Face à des défis aussi variés que le changement climatique, le chômage, la qualité de l’alimentation, la dynamique des territoires ruraux », l’agriculture paysanne reste, pour le syndicat « la seule voie qui peut apporter de vraies réponses ». « On voit bien que la cohabitation entre une agriculture industrielle et une agriculture paysanne de niche n’est pas possible. Car la première détruit la seconde », poursuit Laurent Pinatel. Après la publication sur son site d’une « carte de l’industrialisation de l’agriculture » comprenant une vingtaine de projets agricoles, le syndicat continuera à dénoncer un modèle « industriel destructeur ».

« Agriculture paysanne, restons fermes ! »

Pour défendre ses idées, la Confédération paysanne n’a pas choisi le Pays Basque par hasard. Depuis dix ans, le syndicat Elb affilié à la CP gère une Chambre d’agriculture alternative – « Euskal Herriko Laborantza Ganbara » en Basque – défendant « une agriculture paysanne à taille humaine, autonome en intrants, relocalisée et respectueuse de ses travailleurs ». Pour le syndicat, il s’agit d’un véritable laboratoire à l’échelle territoriale.

Le syndicat compte bien montrer ce laboratoire d’agriculture paysanne au ministre de l’Agriculture, attendu en fin de matinée, jeudi 23 avril, pour plus d’une heure d’échanges avec les congressistes.

« Stéphane Le Foll nous a profondément déçus, explique Laurent Pinatel. Concernant la réforme de la Pac, il avait les moyens de majorer davantage les aides aux premiers hectares, de pousser davantage la convergence ou d’aider un peu plus les petites fermes. Il ne l’a pas fait. »

Outre l’enjeu de l’agriculture paysanne, le syndicat compte bien l’interpeller sur des points de conjoncture, notamment les derniers calages de l’Ichn, la gestion de la production laitière à l’échelle européenne ou le financement du développement rural.

A Saint-Jean-Pied-de-Port, le congrès de la Confédération paysanne sera important tant sur le fond que sur la forme. Le syndicat renouvelle ses représentants pour les trois prochaines années. Après quatre ans passés au secrétariat national, dont les deux dernières années en tant que porte-parole, Laurent Pinatel est candidat pour un nouveau mandat à ce poste. Parmi les nouveaux représentants nationaux élus ce 22 avril, ceux du secrétariat national seront élus le 20 mai prochain.

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