Le décret relatif au réseau des chambres d’agriculture publié le 15 mai permet aux membres du réseau des chambres d’agriculture de participer au capital d’une société par actions dénommées « Gufa » (groupement d’utilisation de financements agricoles).
Avec cette autorisation, les chambres d’agriculture vont créer un Gufa national et interfilières qui, en partenariat avec la société d’investissement Labeliance Invest, permettra de financer des installations ou des projets agricoles.
Labeliance Invest offre aux particuliers des placements financiers dans le secteur agricole. Un Gufa propose à la société d’investissement des projets à financer. Labeliance est donc chargé de lever les fonds auprès des particuliers tandis que le Gufa créé par les chambres d’agriculture sélectionnera les projets agricoles éligibles à ce type de financement.
Contribuer à l'amélioration de la performance des exploitations
« En sa qualité d’acteur du développement des agriculteurs et des territoires, le réseau des Chambres d’agriculture s’est fixé notamment comme priorité de contribuer à l’amélioration de la performance, économique, sociale et environnementale des exploitations agricoles et de leurs filières, et d’accompagner dans les territoires la démarche entrepreneuriale et responsable des agriculteurs », explique l’APCA dans un communiqué. Mais « le financement par endettement n’est plus la seule solution d’accompagnement de projets d’installation et de développements des entreprises agricoles existantes. »
Le « Gufa des territoires » prendra la forme d’une SAS qui s’appuiera sur des comités régionaux. Le comité régional sera chargé de sélectionner les projets qui seront présentés directement au Comité d’Investissement de Labeliance. Le suivi technique du dossier sera confié à un conseiller de la Chambre ou à un partenaire. L’accompagnement financier de l’exploitation sera assuré par Labelliance pendant 8 ans minimum et 10 ans maximum. Le Gufa constituera également un « fonds de mutualisation des risques afin de pouvoir venir en aide aux SCEA soumises à des difficultés de nature à les fragiliser ».
