« Une filière soja à créer »
Dès son installation agricole en janvier 2020 sur la ferme parentale, à Cambrai pourtant, dans le Nord, Benoît Vaillant a dû s’adapter au changement climatique. Là où se situent ses terres, il pleut certaines années jusque 200 mm de moins qu’en Thiérarche à 50 km. Alors il a introduit dans son assolement du soja. Un moyen aussi de se diversifier pour mieux résister aux aléas économiques et lutter contre la problématique vulpins. Si la culture a bien résisté à la sécheresse de 2022, elle n’est pas exempte de contraintes…
« Le climat et les terres pour la betterave »
Installé lui aussi depuis cinq ans dans le Nord, près de Lille, Jean-François Deneuville ne cultive pas de soja mais de la betterave sucrière, culture qu’il n’a pas introduite car historique sur l’exploitation reprise derrière ses beaux-parents. Dans sa région, peu exposée pour le moment au changement climatique, elle a un bon potentiel et les rendements sont plutôt satisfaisants. Mais la jaunisse, qu’il parvient à contrôler jusqu’ici, mais qui oblige à être très technique et à surveiller les champs constamment, pourrait changer la donne…
« Il n’aurait pas fallu deux moissons comme ça ! »
L’été passé, Alexis De Clerck effectuait sa deuxième moisson en tant que jeune agriculteur à côté de Beauvais dans l’Oise. Rien à voir avec la première : elle s’est terminée le 14 juillet avec de très bons résultats alors qu’en 2024, elle avait traîné en longueur et s’était avérée décevante. Le jeune homme a pris le relais d’un tiers, ses parents n’étant pas encore à l’âge de la retraite. Il a rencontré Alain, son cédant, lorsqu’il était salarié d’une ETA. Sans successeur, il tenait à transmettre sa structure à un jeune…
« Tout pour produire de l’huile ! »
C’est avec le projet, non pas de se lancer dans le soja, mais dans la fabrication d’huile de colza et de tournesol à la ferme, vendue en circuits courts, que Florian Ballot a rejoint son oncle, exploitant agricole à proximité d’Orléans dans le Loiret. En octobre, il dressait le bilan de deux ans d’activité : la demande est bien présente, les volumes de production ont été multipliés par 1,5 et le chiffre d’affaires a doublé, mais difficile encore de vivre de cette diversification…
« Je ne me voyais pas tout le temps sur la ferme »
Nous vous en parlions fin 2024 : Adrien Doret est revenu travailler avec ses parents, qui produisent des céréales dans la périphérie orléanaise, avec l’envie d’en transformer une partie en farines et pâtes, commercialisées en circuits courts. L’objectif était de mieux les valoriser et d’être en contact direct avec les consommateurs. Mais la charge de travail se révèle plus importante qu’anticipé…
« Une autre dimension à l’exploitation familiale »
De nouveau non loin de Beauvais dans l’Oise, Alexandre Smessaert a intégré le Gaec familial en juillet 2023 avec l’intention de replanter de la vigne dans des parcelles où elle était présente au 12e siècle. Il souhaitait apporter sa touche personnelle, ne pas reproduire à l’identique le modèle de papa maman, sans pour autant y aller tête baissée. Il s’est formé et a étudié la faisabilité technico-économique de cette nouvelle activité. Ce choix comme celui de devenir agriculteur, il l’explique volontiers aux étudiants en agriculture qui exerceront peut-être un jour le même métier que lui.
