« Je n'y vois ni cafouillage, ni quoi que ce soit d'autre. J'ai eu des échanges avec le Premier ministre », a indiqué Stéphane Travert lors d'une interview sur la chaîne LCI, assurant qu'Édouard Philippe ne lui avait pas reproché sa sortie de la veille. « Si je n'étais pas soutenu (par le président et le gouvernement, NDLR), je ne serais pas là ce matin devant vous », a-t-il ajouté.
Lundi, alors que le président de la République Emmanuel Macron annonçait une interdiction du glyphosate en France « au plus tard dans trois ans », M. Travert s'était félicité que les États membres de l'UE aient voté un renouvellement pour cinq ans de cet herbicide controversé. « Moi, j'ai pris acte d'une décision (...) en disant regardons d'où on part. Il y a encore quelques semaines, nous nous demandions si nous n'allions pas ré-autoriser le glyphosate pour 10 ans. Et la France s'est exprimée vivement contre ce renouvellement de l'autorisation pour 10 ans », a-t-il expliqué.
« De manière tout à fait factuelle, j'ai dit prenons acte de ces cinq ans votés par l'UE pour mettre en oeuvre le travail que nous devons faire : mobiliser la recherche et l'innovation. Mais je sais pertinemment que la France souhaite aller encore plus vite et je souhaite moi utiliser ce calendrier : cinq ans donnés par l'UE. Mobilisons l'ensemble des professionnels pour trouver des alternatives durables dans le temps demandé par le président de la République : trois ans », a-t-il ajouté. « L'objectif commun pour tous les membres du gouvernement, c'est la sortie du glyphosate et nous allons y travailler », a-t-il insisté.
Alors que M. Travert s'était déclaré lundi « heureux » qu'un accord européen ait été conclu sur le glyphosate, le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, avait indiqué sur RTL être « un peu triste » que l'Union européenne n'ait pas voté une autorisation pour seulement trois ans.