Dans une journée sans grande actualité, le soja, « qui a connu une remontée impressionnante » mardi, comme l'a souligné Alan Brugler, de Brugler Marketing and Management, réussissait à se maintenir à son niveau le plus élevé depuis près de deux mois. « C'est principalement lié à l'actualité sur les exportations », avec des expéditions supérieures aux attentes annoncées mardi, « et à la sécheresse au Brésil », a expliqué Alan Brugler.
Mais les experts de la maison de courtage Allendale ont attiré l'attention sur la fragilité de ces cours du soja, qui se fondent « sur la perception de dommages subis par les cultures au Brésil (..) et celle d'une forte demande chinoise pour la production américaine ». Or selon eux, les dégâts au Brésil ne sont pas encore confirmés, tandis que la forte demande chinoise n'est pas encore visible. « On ne manque de soja nulle part, donc les prix n'ont pas besoin de beaucoup monter », a noté de son côté Jack Scoville, de Price Futures Group.
De son côté, le blé a abandonné ses gains de la veille, qui étaient « difficiles à justifier » vu les prix comparativement élevés de la production américaine, et l'importance des stocks mondiaux, a noté Alan Brugler. Même les informations sur la sécheresse en Europe, invoquées mardi comme un facteur de hausse, « peuvent difficilement justifier une hausse » des cours alors que les agriculteurs russes commencent juste à semer, selon Alan Brugler.
Enfin le maïs a également baissé mercredi, souffrant du repli du blé. « C'est lié à l'impression qu'il va bien se trouver des gens quelque part qui préfèreront utiliser du blé plutôt que du maïs en guise de fourrage », selon Alan Brugler. « Les producteurs pourraient se voir obligés de vendre car leurs granges sont très remplies », a noté de son côté Jack Scoville. Les chiffres du jour publiés par le ministère de l'agriculture n'ont pas été de nature à motiver les investisseurs : la récolte de soja a avancé comme prévu, et est désormais achevée à 62 %, ce qui est largement en avance par rapport à l'année dernière et à la moyenne des cinq dernières années, ont relevé les experts de la maison de courtage Allendale. Celle de maïs progresse également, pour être réalisée à 42 %, conformément aux attentes et à la moyenne des cinq dernières années. Quant aux semis de blé, réalisés à 64 % à la date de dimanche, ils sont également conformes aux attentes et restent très proches des 66 % correspondant à la moyenne des cinq dernières années pour cette période de l'année.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé à 3,7900 dollars, contre 3,8450 dollars mardi. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 5,0825 dollars contre 5,1900 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 9,1050 dollars, contre 9,1400 dollars auparavant.
