« Le marché est un peu revenu à la réalité», d'une production très abondante, a jugé Jason Britt, de Central State Commodities. Parmi les facteurs soutenant les cours, la faiblesse du dollar rend les produits américains plus attractifs à l'exportation. La devise continuait jeudi de s'affaiblir à la suite de la publication mercredi des minutes de la Réserve fédérale (Fed) montrant l'indécision de ses membres à relever ses taux, ce qui rendrait le dollar plus rémunérateur. Le pétrole continuait, lui, à s'apprécier, entrainant dans son sillage l'ensemble des autres matières premières.
Ces facteurs à la hausse ont contrebalancé les estimations du ministère américain de l'Agriculture (USDA) publiées en fin de semaine dernière et prévoyant une récolte en forte hausse. Le marché se fait désormais plus attentiste avant les récoltes de soja et de maïs et à mesure que la récolte de blé progresse. « Les investisseurs ont désormais envie de voir ce que donnent vraiment les moissons », a ajouté M. Britt. Cela a été particulièrement le cas pour le maïs, les investisseurs ayant « pris un peu de recul après plusieurs jours consécutifs de hausse sans véritable facteur d'optimisme », a-t-il analysé. Le marché du blé, dont les cours sont à un niveau bas, continue à digérer une « production mondiale élevée mais qui a baissé à cause des problèmes météorologiques en Europe », a estimé Jack Scoville de Price Futures.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus échangé, a terminé mercredi à 3,4200 dollars contre 3,3975 dollars en la veille. Le boisseau de blé pour décembre, qui devient le contrat le plus actif, valait 4,4425 dollars, contre 4,4300 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, coûtait 10,1450 dollars contre 10,1600 dollars précédemment.