Un oeil sur Moscou, le blé rebondit

La légère amélioration de la qualité des cultures de soja aux États-Unis a fait baisser le cours de l'oléagineux. (©Watier-Visuel)
La légère amélioration de la qualité des cultures de soja aux États-Unis a fait baisser le cours de l'oléagineux. (©Watier-Visuel)

Champ de soja
La légère amélioration de la qualité des cultures de soja aux États-Unis a fait baisser le cours de l'oléagineux. (©Watier-Visuel)

« Les rumeurs d'une limitation des exportations de blé russes ont refait surface » cette semaine après des bruits similaires courant août, a affirmé Dewey Strickler de Watch Market Advisors. Après une période de sécheresse qui a altéré sa production de blé, Moscou pourrait décider d'imposer une taxe à l'exportation à partir d'une certaine quantité vendue à l'étranger, dans l'objectif de réserver un certain volume pour sa propre consommation. Le quotidien russe Kommersant a indiqué jeudi qu'une rencontre aurait lieu le 3 septembre au ministère de l'agriculture avec les exportateurs du pays, une information également relayée par la presse américaine.

« On soupçonne les Russes d'entretenir ces rumeurs pour soutenir les cours du blé et faire entrer davantage de devises », a affirmé à l'AFP un courtier ayant requis l'anonymat, le prix du blé ayant plongé depuis le début du mois d'août. Toujours est-il que ces rumeurs ont également profité au blé américain qui pourrait devenir plus attractif pour les acheteurs étrangers. « Si la Russie, voire l'Ukraine, imposent des taxes, les États-Unis pourraient se remettre à vendre notamment aux pays du Moyen-Orient, ce qu'ils faisaient déjà avant que les pays d'Europe de l'Est deviennent d'aussi gros producteurs », a decrypté Mike Zuzolo de Global Commodity Analytics. Il ajoute que le coût de transport du blé américain vers ces pays serait moins rédhibitoire.

Le maïs porté par les ventes américaines

Le cours du soja a quant à lui baissé sur l'ensemble de la semaine. La légère amélioration de la qualité des cultures américaines de soja, dévoilée dans un rapport lundi du ministère de l'agriculture (USDA) a participé au recul sur l'oléagineux et a également tiré dans sa chute le cours du maïs en début de semaine. Mais ce sont surtout les inquiétudes commerciales qui ont pesé sur l'humeur des courtiers. Le plus gros acheteur de soja américain, Pékin, pourrait subir dès la semaine prochaine de nouvelles taxes américaines sur l'équivalent de 200 milliards de dollars de produits importés de Chine, a affirmé jeudi l'agence Bloomberg.

Par ailleurs, dans le cadre des négociations pour moderniser l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna), l'administration Trump a affirmé vendredi que le Canada n'avait fait « aucune concession » dans le secteur agricole, à savoir le mécanisme de protection du secteur laitier. De quoi jeter un froid sur les discussions. Le cours du maïs s'est toutefois repris vendredi, porté par l'annonce d'une vente américaine de 273 800 tonnes vers une destination inconnues. L'USDA a également fait état d'une transaction portant sur 250 000 tonnes de soja mais la hausse du cours sur l'oléagineux vendredi n'a pas permis au prix de se redresser sur l'ensemble de la semaine.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, contrat le plus échangé, a terminé vendredi à 3,6500 dollars contre 3,6275 dollars vendredi dernier à la clôture (+ 0,62 %). Le boisseau de blé pour décembre a clôturé à 5,4550 dollars contre 5,3650 dollars il y a une semaine (+ 1,68 %). Le boisseau de soja pour novembre, également le plus échangé, a fini à 8,4350 dollars contre 8,5525 dollars une semaine auparavant à la fermeture (- 1,37 %).

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