« Il y a eu pas mal d'inquiétude ces derniers temps en raison du temps très sec, et, ce week-end, une atténuation des craintes du fait des pluies », estimait Manon Sailley, analyste au cabinet ODA.
Vendredi, les prix étaient fortement montés, par sympathie avec le marché des matières premières de Chicago, où le prix des blés a été dopé par la vente d'un bateau de blé américain à l'Egypte. L'un des premiers marchés d'importation du monde, inondé ces derniers temps par les blés russes, n'avait plus eu recours à la marchandise des États-Unis depuis environ un an et demi, soulignait Manon Sailley. L'Egypte a acheté vendredi 470 000 tonnes de blé, dont 350 000 tonnes de blé russe, 60 000 tonnes de blé ukrainien et 60 000 tonnes de blé américain, selon le cabinet Agritel. En revanche, une offre française n'a pas abouti car elle n'était pas compétitive. Le blé à Chicago continuait de s'apprécier.
Sur Euronext, vers 12h45 (11h45 GMT), la tonne de blé reculait de 25 centimes sur le contrat de décembre à 202,25 euros et était inchangée sur le contrat de mars à 205,50 euros, pour environ 10 000 lots échangés. Le maïs, lui, rebondissait un peu, mais la tendance n'était « pas forcément durable, du fait de la concurrence des maïs d'importation », comme les maïs roumains et ukrainiens, soulignait Manon Sailley. La tonne de maïs regagnait 1,25 euro sur l'échéance de novembre à 167,25 euros et 50 centimes sur celle de janvier à 170,50 euros, pour un peu plus de 700 lots échangés.