« Le colza a été chahuté cette semaine aussi bien par Trump que par le pétrole. En Europe, la mauvaise récolte et l'abondance des importations jouent aussi. Néanmoins on discerne une courbe de remontée à plus long terme, qui épouse la tendance de la graine de soja », a commenté un professionnel du marché.
Par contre, selon lui, l'annonce de l'ambition protéine européenne devant le G7 n'a eu « aucune influence » sur le marché du colza. « Il s'agit du x-ième plan protéine. Lorsque dans les années 70, ces plans étaient assortis de grosses primes à la production aux agriculteurs (jusqu'à 120 euros la tonne) il y avait un gros impact sur l'augmentation de la production. Aujourd'hui on coupe les budgets, on réduit la Politique agricole commune, le marché ne s'attend pas à de véritables incitations à la production. Tout cela, ce sont des déclarations d'intention », a-t-il assuré.
Pour les opérateurs de marché, « c'est le prix qui fait le juge de paix : si on rémunère bien les agriculteurs, la production augmentera, sinon elle ne bougera pas beaucoup », a-t-il insisté.
À 14 h 45 (12 h 45 GMT) sur Euronext, le colza gagnait 0,75 euro à 380,75 euros la tonne sur l'échéance de novembre, et 0,50 euro sur celle de février à 381,50 euros, pour plus de 3 700 lots échangés.