Le blé continue de grimper, sous l'effet de la demande et du contexte russe

« Le changement majeur repose sur l'accélération de la demande avec la pandémie mondiale de Covid-19 qui incite désormais les grands pays importateurs à sécuriser des stocks alimentaires chez eux plutôt que de les laisser chez les vendeurs à l'autre bout de la planète », a rappelé dans une note de conjoncture Sébastien Poncelet, expert du cabinet Agritel, mettant en exergue le cas de la Chine.

« Cette spirale haussière est accentuée par la volonté des grands pays exportateurs » de « protéger, eux aussi, leurs propres marchés domestiques de l'inflation galopante des prix alimentaires », a souligné M. Poncelet, rappelant le cas de la Russie, premier exportateur mondial de blé.

Å Moscou, le ministre de l'agriculture va d'ailleurs « proposer d'augmenter la taxe à l'exportation du blé à partir du 15 mars à 45 après que la taxe de 25 soit mise en place à partir du 15 février, comme prévu », a indiqué le cabinet Inter-Courtage dans une note publiée jeudi.

L'objectif du gouvernement d'abaisser les prix du blé sur son marché intérieur, grâce à cette taxe sur les exportations, « n'a pas été atteint, du fait de la hausse des prix internationaux », a ajouté Inter-Courtage.

Cette inflation galopante des prix des matières premières agricoles n'est pas sans poser quelques problèmes aux principaux importateurs, comme l'Égypte, qui a lancé cette semaine un appel d'offres et l'a finalement annulé, compte tenu des prix pratiqués.

Enfin, concernant les pays riches, comme la France où les négociations tarifaires annuelles battent leur plein entre producteurs et distributeurs, la hausse du coût de l'alimentation devra « être acceptée » par ces derniers et les consommateurs : « c'est un point capital si l'on veut préserver nos filières de production et notre souveraineté alimentaire », a conclu M. Poncelet.

Peu après 12h30 (11h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 2 euros sur l'échéance de mars à 228,75 euros et de 2,25 euros sur l'échéance de mai à 224,25 euros, pour plus de 14 000 lots échangés.

La tonne de maïs, elle, progressait de 1,25 euro, tant sur le contrat de mars à 211,50 euros, que sur celui de juin à 209 euros, pour près de 700 lots échangés.

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