« Suivre les spreads pour affiner l’analyse de marché »

Les spreads s’intéressent à la direction relative des marchés par rapport à d’autres marchés. Pour les matheux, cela peut rappeler le principe des dérivées mathématiques. (©Pixabay)
Les spreads s’intéressent à la direction relative des marchés par rapport à d’autres marchés. Pour les matheux, cela peut rappeler le principe des dérivées mathématiques. (©Pixabay)

P armi les outils utilisés pour analyser l’évolution des marchés agricoles, on trouve les « spreads ». Qu’est-ce donc ? Le mot signifie « écart » en anglais, et il est utilisé de différentes façons dans le monde de la finance, à chaque fois pour désigner la différence entre deux prix ou entre deux taux.

Sébastien Poncelet est expert du marché des grains et directeur de la start’up Captain Farmer. Il explique : « Regarder ces écarts permet de faire des études relatives, et d’avoir des indicateurs avancés de ce qui peut se passer sur les marchés, plutôt que de faire de l’analyse directe ».

Mais plus concrètement, en quoi les spreads peuvent-ils être utilisés en agriculture pour mieux anticiper les mouvements du marché ? Sébastien Poncelet nous éclaire, évoquant « deux façons d’aborder les spreads ». La première : « Certains abordent les écarts de marchés pour jouer des arbitrages et des opportunités de marchés. C’est le rôle des traders, qui vont par exemple acheter du blé, vendre du maïs, jouer sur les écarts entre produits sur les marchés à terme et les marchés physiques ».

La seconde concerne directement les agriculteurs : pour eux, « l’objet est de suivre les spreads pour affiner l’analyse de marché ». En clair, observer les écarts de prix sur les marchés à terme entre des produits qui sont substituables en alimentation du bétail, ou des produits concurrents, de façon à anticiper des mouvements haussiers ou baissiers.

Par exemple, les analystes regardent beaucoup l’écart de prix entre le blé français et ses concurrents à l’export. Sébastien Poncelet développe : « Les années où l’on sait qu’on a beaucoup à exporter, on sait par exemple qu’il faut un petit écart entre le blé français et le blé origine Mer noire. Quand l’écart est grand, on sait que ça peut, que ça doit baisser. À l’inverse, quand on a un faible écart entre le blé français et le blé Mer noire, ça veut dire que le blé français est compétitif et qu’il n’a pas de raison de baisser de lui-même ».

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