Le colza européen retombait légèrement en territoire négatif jeudi à la mi-séance sur ses contrats nouvelle campagne, dans un marché partagé entre regain d’inquiétudes en mer Noire et risques sur les consommations. La Russie a en effet intensifié ses bombardements durant les dernières 24h et a refusé de suspendre les combats malgré la demande de la Cour internationale de justice. Certains opérateurs interprètent désormais les négociations de la Russie comme une manœuvre de diversion pour poursuivre son invasion. La perspective d’une reprise des exportations ukrainiennes d’huile de tournesol s’est ainsi rapidement affaiblie et le risque sur les semis 2022 reprend de l’ampleur.
Les sanctions économiques à l’encontre de la Russie risquent par ailleurs de créer un réel choc pétrolier selon l’AIE. L’Agence estime en effet à 3 millions de barils par jour la perte de disponibilités sur la scène internationale à partir du mois d’avril. Le conflit russo-ukrainien vient toutefois aussi menacer les consommations, et la reprise épidémique en Chine n’est pas pour rassurer le marché. Les mesures de restrictions sanitaires risquent en effet de notablement ralentir les achats chinois de maïs et de soja à court terme.
Vers 14h, le colza Euronext à terme mai 2022 avançait de 2,0 €/t, à 901,5 €/t. L’échéance août 2022 s'enfonçait de 2,75 €/t, à 746,5 €/t.