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« Le risque de crise financière systémique comme en 2008 semble faible »

En début de semaine, la faillite de la banque SVB a conduit à une dépréciation du dollar US par rapport aux autres monnaies (<a href="https://stock.adobe.com/fr/contributor/208380011/dilok?load_type=author&prev_url=detail" target="_blank">©Dilok</a>, AdobeStock)
En début de semaine, la faillite de la banque SVB a conduit à une dépréciation du dollar US par rapport aux autres monnaies (©Dilok, AdobeStock)

Les banques centrales vont-elles continuer leur politique de hausse des taux directeurs ? La faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) et de deux plus petites banques américaines, Signature Bank et Silvergate Bank, ces derniers jours, pourrait changer la donne.

Lors d’une conférence de presse consacrée aux marchés céréaliers, le 15 mars, le responsable de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer, Marc Zribi, a profité d’un point sur les indicateurs macroéconomiques pour revenir sur le sujet.

La banqueroute de SVB a provoqué une perte de 465 milliards de dollars en une journée sur les marchés boursiers en début de semaine, mais la situation s’apaisait mardi sous l’effet des mesures des autorités. « Le risque de crise financière systémique comme en 2008 semble faible à ce stade car les systèmes bancaires sont plus résilients et mieux contrôlés », note Marc Zribi.

Une enquête est en cours pour connaître l’origine de ces faillites. La brutale remontée des taux directeurs de la banque centrale US (la Fed) pour combattre l’inflation de ces derniers mois a sans doute contribué à fragiliser ces banques.

L’événement risque de remettre en question cette stratégie anti-inflation de hausse des taux. Sera-t-elle ralentie, mise en pause ? Réponse ce 16 mars pour la Banque centrale européenne et le 22 mars pour la Fed.

Elle semble jusqu’ici susciter de premiers signes positifs : le gouverneur de la Banque de France estimait le 9 mars que l’inflation devrait être divisée par deux d’ici fin 2023 ; le taux d’inflation aux USA, publié le 14 mars, ralentit à 6 % en rythme annuel.

Mais, pointe Marc Zribi, c’est « une arme à double tranchant » : en plus de potentiellement fragiliser le secteur bancaire, « elle impacte directement les conditions de financement des entreprises », faisant peser un risque sur la croissance économique. En France, par exemple, les crédits aux entreprises connaissent depuis un an « une hausse spectaculaire ».

Coût par source de financement, en %
Coût par source de financement, en %. En France, les coûts de financement des entreprises sont en forte hausse (©Banque de France)

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