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A quelques jours de la publication du prochain rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales, le 12 septembre, par le ministère américain de l'Agriculture (Usda), les courtiers anticipaient un nouvelle baisse des estimations de rendements de production. Pour Hussein Allidina, de Morgan Stanley, ce recul des rendements devrait surtout concerner le soja : « Si nous estimons qu'une grande partie de la baisse des rendements de maïs a été prise en compte, la baisse des rendements de soja pourrait être plus importante ».
Dans ce contexte, les prix de l'oléagineux ont atteint à nouveau leur plus haut niveau en début de semaine, à 17,89 dollars le boisseau pour livraison en novembre, avant d'entamer un léger mouvement de recul. Cependant, « les courtiers prennent aussi en compte les récentes pluies tombées sur les zones de production, qui ont pu améliorer la qualité du soja » ce qui pesait sur les prix de l'oléagineux, a indiqué Frank Cholly, de Rjo Futures.
Pour ce qui était du maïs, « en dépit d'un approvisionnement plus étroit, la demande n'est toujours pas là et l'on a même pu noter une baisse de la demande en éthanol (un bio-carburant produit à partir du maïs, Ndlr) dans un contexte de prix élevés de l'essence », a indiqué Frank Cholly pour expliquer la baisse des prix depuis une semaine.
Le marché du blé est très volatil
« Le maïs est attiré comme par un aimant par un seuil situé autour de 8 dollars » le boisseau, et « l'on risque de ne pas voir d'évolution majeure de son prix avant que l'on en sache davantage sur la production de maïs avec la fin de la récolte vers le mois d'octobre », a-t-il ajouté. Pour les analystes de Commerzbank cependant, « on commence à avoir une idée plus claire de l'état des récoltes » au fil des semaines.
Dans son dernier rapport sur l'état des récoltes, le ministère américain de l'Agriculture (Usda) estime que le pourcentage des cultures de maïs classées "bonnes à excellentes" s'élève à seulement 22 %, un chiffre qui s'est stabilisé par rapport à la semaine précédente. La part des cultures de soja jugées "bonnes à excellentes" s'établit à 30 %, là aussi au même niveau que la semaine précédente. Quant au blé, ses prix ont été soutenus par une forte demande dans un contexte d'incertitude sur l'approvisionnement en Russie et en Ukraine, dont les récoltes ont été affectées par une forte sécheresse.
L'un des grands acheteurs cette semaine a été l'Egypte, « le plus grand importateur de blé au monde », a précisé Frank Cholly. « L'on s'attend à ce que la demande de blé américain progresse », a poursuivi Frank Cholly, ajoutant que « le marché du blé (était) un marché très volatil ». Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre est resté quasi stable à 7,9950 dollars contre 7,9975 dollars la semaine précédente à la clôture. Le boisseau de blé à même échéance a terminé en hausse de 1,74 % à 9,0500 dollars contre 8,8950 dollars. Le contrat sur le boisseau de soja pour livraison en novembre a baissé de 1,24 % à 17,3650 dollars contre 17,5650 dollars.