Le décalage de l'anticyclone vers l'Allemagne et la dépression espagnole vont diriger un courant de sud-sud-ouest très chaud sur notre pays jusqu'à jeudi, avant une dégradation orageuse. Ce flux de sud-sud-ouest, associé à un fort ensoleillement, va faire grimper les thermomètres à des valeurs assez rarement atteintes aussi tôt dans la saison.
Toutefois, aucun record de chaleur mensuel n'est susceptible d'être battu. Les pics de chaleur des mois d'avril 1949, 2005 et 2007 voire 2011 avaient été plus impressionnants encore (voir le tableau).
Il est intéressant de noter que ces pics de chaleur précoces se multiplient ces dernières années : l'an dernier, le premier jour de chaleur de l'année était parfois atteint, selon les régions, dès le 7 avril. En 2013, au cœur d'un premier semestre pourtant anormalement froid, un pic de chaleur se produisait déjà... le 14 avril, avec 25 degrés et plus sur les deux-tiers du pays.
En 2012, c'était encore plus tôt, avec le premier jour de chaleur de l'année (25 degrés ou plus) dès le... 15 mars du sud-ouest au sud de la Champagne. Sans oublier le printemps 2011 exceptionnellement le chaud, battant un récent record établi en 2007.
Ces pics de chaleur répétitifs d'année en année, surtout depuis le début des années 2000, peuvent être attribués au réchauffement climatique, à l'inverse d'un phénomène qui resterait rare et anecdotique comme ce fut le cas les décennies précédentes...
